Ouverture à l'IFA du symposium "La Grèce et la France au XIXe s."

La tradition puissante de l'amitié franco-hellénique à travers les siècles a été au centre du symposium "La Grèce et la France au XIXe siècle" organisé sur deux jours à partir de mardi à l'Institut français d'Athènes (IFA) par la Fondation du Parlement hellénique pour le Parlementarisme et la Démocratie et l’ambassade de France en Grèce.

Proclamant l'ouverture des travaux, le président du Parlement, Philippe Petsalnicos, a souligné "l'importance de la reconnaissance et du soutien, de la part des amis et alliés, de l'effort immense déployé aujourd'hui par le gouvernement grec et des sacrifices du peuple grec, afin que le pays puisse surmonter la conjoncture économique extrêmement difficile".

M. Petsalnicos a également mis l'accent sur la coopération et la marche commune des deux peuples dans des périodes cruciales de l'histoire contemporaine, ainsi que sur la profonde et riche influence mutuelle au plan politique, culturel et scientifique qui, a-t-il noté, "ont défini en grande partie l'avenir de chaque pays séparément, alors qu'elles ont renforcé et consolidé les relations exceptionnelles qui se reflètent jusqu'à aujourd'hui au niveasu bilatéral ou dans le cadre de l'UE".

La Révolution grecque, a-t-il insisté, qui a constitué un événement central du XIXe siècle, a façonné à un très fort degré le cadre de ces relations. La Révolution française qui avait précédé, les idées des Lumières en France, le vent des changements historiques qui soufflait en Europe à cette époque, ont contribué aussi à l'aménagement des conditions pour le soulèvement des Grecs en 1821.

"Cela, a-t-il poursuivi, avait une importance considérable non seulement pour l'issue du soulèvement, mais parce que de cette façon l'affaire grecque s'est placée au coeur de l'histoire contemporaine européenne".

Plus tôt, l'ambassadeur de France en Grèce, Christophe Farnaud, s'était exprimé sur le thème "1821: Que disent les consuls français", avec une analyse fondée sur les archives du ministère français des Affaires étrangères.

La France, a souligné M. Farnaud, a été historiquement un des soutiens les plus puissants et les plus décisifs à la création du nouvel Etat grec, depuis les commissions de philhellènes jusqu'à la participation personnelle dans les batailles du colonel Fabvier, de l'amiral de Rigny ou du général Maison, ou encore les prises de position en public de Chateaubriand, Victor Hugo, Berlioz ou Delacroix, qui ont tant apporté à la fois en critiquant des gouvernements et en soulevant l'opinion publique. Source : ANA-MPA